Qu’est-ce que le judaïsme ? Qu’est-ce qu’il n’est pas ?

Le judaïsme, Israël, les Israélites, l’hébraïsme et le mosaïsme sont des concepts distincts, sans lien direct entre eux. Cependant, dans l’historiographie religieuse dominante, ces notions ont été imbriquées les unes dans les autres et sont désormais utilisées presque indifféremment dans le judaïsme, le christianisme, l’islam ainsi que dans la culture humaine en général. D’ailleurs, la religion – ou plus précisément la tradition de foi qualifiée de religion divine et céleste – est généralement perçue comme fondée sur un concept codifié sous le nom de judaïsme. Ce dernier est souvent considéré comme étant soit l’origine, soit la source d’altération, de continuité ou de renouvellement des croyances qui lui ont succédé. Cette vision constitue un dogme largement accepté.
mars 2, 2025
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Le judaïsme, Israël, les Israélites, l’hébraïsme et le mosaïsme sont des concepts distincts, sans lien direct entre eux. Cependant, dans l’historiographie religieuse dominante, ces notions ont été imbriquées les unes dans les autres et sont désormais utilisées presque indifféremment dans le judaïsme, le christianisme, l’islam ainsi que dans la culture humaine en général. D’ailleurs, la religion – ou plus précisément la tradition de foi qualifiée de religion divine et céleste – est généralement perçue comme fondée sur un concept codifié sous le nom de judaïsme. Ce dernier est souvent considéré comme étant soit l’origine, soit la source d’altération, de continuité ou de renouvellement des croyances qui lui ont succédé. Cette vision constitue un dogme largement accepté.

 

L’attaque d’Israël contre Gaza a ravivé les débats sans fin qui accompagnent les grands thèmes classiques du XXe siècle : Israël, le sionisme, la Palestine, Jérusalem, les États-Unis, l’Europe, le Royaume-Uni, la civilisation occidentale. Parallèlement, elle a également relancé les questionnements autour de concepts traditionnels tels que le monde islamique, l’Umma, les pays musulmans et les musulmans eux-mêmes.

Bien que les aspects géopolitiques, économico-politiques et liés à l’ordre mondial servent de toile de fond, les dimensions théologico-religieuses restent toujours au premier plan, comme si elles constituaient l’essence même du problème. En effet, le conflit se déroule dans une région située au cœur même de l’historicité du judaïsme, du christianisme et de l’islam, avec la Torah, l’Évangile, le Coran et d’autres textes religieux en toile de fond. Pourtant, juste à côté, une tragédie encore plus violente, cruelle et traumatisante continue de se dérouler en Syrie. Le régime d’Assad, avec le soutien de l’Iran et de la Russie, a perpétré des massacres et des atrocités dix fois plus nombreux que ceux d’Israël. Pourtant, ces événements ne sont ni analysés ni abordés sous le même prisme religieux. Cela s’explique par la persistance de certains dogmes, de certaines perceptions et d’habitudes de croyance théologique qui perdurent encore aujourd’hui. Peut-être que toute l’essence de cette histoire réside dans ces vérités cachées par ce cadre théologique préétabli. Ainsi, le concept d’Israël continue de masquer la réalité de la Syrie (Assyrie) et de l’Iran.

Disons dès le début ce que nous allons conclure à la fin :

Le judaïsme, Israël, les Israélites, l’hébraïsme et le mosaïsme sont des concepts distincts, sans lien direct entre eux. Toutefois, dans l’historiographie religieuse dominante, ces notions ont été imbriquées les unes dans les autres et sont utilisées presque indifféremment dans le judaïsme, le christianisme, l’islam et, plus largement, dans la culture humaine. En réalité, la religion – ou plus précisément la tradition de foi qualifiée de religion divine et céleste – est généralement perçue comme fondée sur un concept codifié sous le nom de judaïsme. Ce dernier est souvent considéré comme étant l’origine, l’altération, la continuité ou le renouvellement des croyances qui lui ont succédé. Cette vision constitue un dogme largement accepté. C’est à travers cette grille de lecture que l’ensemble du corpus religieux – Torah, Tanakh, Talmud, Mishnah, Évangile, Psaumes, textes apocryphes, Coran, hadiths – est lu, interprété, dissocié, débattu ou critiqué. Concernant Israël et le judaïsme, les dogmes théologiques les plus anciens, les plus déterminants et les plus persistants de l’histoire humaine sont le produit de ce mensonge fondamental. Toutes les tromperies religieuses ne sont que des ramifications de ce mensonge originel. La matrice du mensonge est le judaïsme. Quant à l’origine du judaïsme, elle se trouve dans le bassin indo-iranien.

Le récit du Nabi-Resoul dans le Coran et l’Assyrie

En réalité, la culture iséenne et l’islam – c’est-à-dire les textes de l’Évangile et du Coran – sont apparus comme un rejet radical de ces mensonges fondamentaux. Lorsqu’ils sont lus en dehors de l’influence de ces dogmes établis, ils expriment ce rejet de manière extrêmement claire. Le Coran, en particulier, est du début à la fin une réfutation, une critique de ces falsifications et une expression de la vérité. Cependant, tout comme les textes chrétiens, le Coran a été, avec le temps, interprété sous l’influence des dogmes appelés « israïliyyat ». C’est ainsi que l’islam a fini par être codifié comme une simple continuité ou une version corrigée du judaïsme et du christianisme sous format juif. Or, une lecture attentive révèle que le Coran utilise en réalité ces concepts dans un sens totalement différent et indépendant de la tradition juive. Il raconte une tout autre histoire historique. Par exemple, dans aucun verset du Coran où sont évoqués Abraham, Isaac, Jacob, Joseph et d’autres prophètes et messagers, il n’est question de judaïsme ou des Israélites. De même, dans tous les versets relatant l’histoire de Moïse et des Enfants d’Israël, le terme « juif » n’apparaît pas. Le mot « Torah » non plus. Moïse reçoit simplement un « Livre ».

Si l’on retire les signes diacritiques qui alignent la lecture coranique sur la littérature juive, l’expression Bani Israël devient en réalité Bani Assour (les Enfants d’Assur). Isra signifie Assur, et Israël est en réalité Assur-El. De plus, les versets du Coran concernant les juifs de Médine mentionnent le terme Hadu, qui ne désigne pas les Hébreux, mais la tribu de (h)Ad, connue dans les archives historiques sous le nom d’Akadiens. L’histoire évoquée par ces concepts renvoie en réalité à un épisode bien documenté : l’invasion de la région Mésopotamie-Méditerranée – le cœur même de la civilisation suméro-babylonienne-assyrienne – par les peuples indo-iraniens, notamment les Akkadiens. Ces peuples ont réduit en esclavage et déporté les populations locales, jusqu’à ce que ces dernières se soulèvent et contre-attaquent sous la direction de nouveaux chefs.

Hadu désigne ainsi les vestiges des tribus ayant participé à cette invasion, et le terme Yehudi(juif) est employé exclusivement pour désigner ces tribus résiduelles présentes à Médine. Cela signifie que le judaïsme n’est pas Bani Assour (les Enfants d’Assur), mais au contraire le nom donné aux ennemis d’Assur. Le Coran ne peut être compris que s’il est lu comme un rejet intégral de tout l’amalgame théologique, politique, économique, social et religieux produit par l’Indo-Iran.

Une fois et pour tous les temps : l’Histoire

Dans l’histoire, certains événements surviennent une seule fois, mais marquent tous les temps et tous les peuples. Ces événements traumatiques laissent des traces universelles et historiques, se répètent et perdurent. Ainsi, l’histoire se vit comme le produit, la conséquence, la répétition, la continuité ou le dépassement de cet événement originel. À l’image des répliques d’un grand séisme tectonique.

1-Sumér-Sam Ur et le Déluge de Noé

La première grande catastrophe de l’histoire connue est la dispersion par le déluge de la première civilisation, que les Occidentaux appellent « Sumérienne », mais qui était en réalité la civilisation de Sam-Ur (Ur signifiant « ville », comme dans Uruk/Irak, Uruha/Jéricho, Nippour, Assur/Ashur, Habur, Ourartou, Our-Salem, Ourmia, Mis-Ur…). Ce peuple, connu sous le nom de Nuh-Anoh-Ana (Sam-Ur), a vu sa civilisation se fragmenter à la suite du déluge.

Dans la Torah, Sam est mentionné comme le fils de Noé, mais en réalité, « Sam » signifie « soleil » (comme dans Shamash/Shams). La ville de Damas (Sham en arabe) porte également cette racine. De même, « Nuh-Anoh-An » signifie « ciel ». Dans la cosmogonie mésopotamienne, ces concepts ont une double valeur : à la fois des noms et des symboles. Sin-Ay et Ishtar/Sitare (étoile) sont respectivement l’épouse et les enfants du Ciel. Les croyances païennes sont ainsi nées de ces références célestes et de leur application terrestre, où les rois, héros et sauveurs étaient divinisés.

La ville d’Ur, située dans la région de Bagdad en Irak (parfois lue Eridu dans certaines sources), est mentionnée dans le Coran sous le nom de « Ummul Qura », la « mère des cités ». Elle dominait son environnement comme un système solaire, d’où son association avec le soleil (la cité solaire, la capitale). La ville de Damas jouait un rôle similaire à l’époque assyro-babylonienne et reste encore connue sous le nom de Sham. Toutes les capitales ultérieures ont ainsi été qualifiées de « Sham ». Ceux qui n’étaient pas des habitants de ces villes étaient appelés « Urab » ou « Urban », autrement dit des bédouins. Ces distinctions reflètent en réalité l’opposition entre les populations sédentaires et nomades. Le terme « Sémite » ne désigne pas une race, mais les premiers citadins, qui sont à l’origine de toutes les civilisations urbaines du monde. Autrement dit, tous les peuples citadins sont des Sémites. Cette désignation, utilisée par l’Empire assyrien puis par Rome pour regrouper ses divers sujets sous une identité commune (Assyriens/Asuriens, Romains/Roum), a été détournée plus tard pour prétendre que seuls les Juifs et les Arabes étaient sémites, une invention du racisme aryen européen. L’antisémitisme, notamment en Andalousie, visait aussi bien les Juifs que les musulmans, dans le cadre de la diabolisation catholique. Or, en réalité, les Européens, les Indiens, les Iraniens, les Turcs, les Kurdes, les Chinois, les Russes, etc., sont tous sémites dans ce sens historique. La dispersion et les conflits internes de cette première grande civilisation ont entraîné la formation de différentes identités régionales.

L’histoire du déluge racontée dans la Torah et le Coran fait ainsi référence à la désintégration de la civilisation de Sam-Ur. De nombreux peuples orientaux et occidentaux se sont dispersés dans le monde à la suite de cet événement. Il s’agit donc du premier grand événement connu de l’histoire humaine. L’archéologie moderne a adopté le terme « Sumérien », qui n’existe dans aucun texte ancien, probablement pour éviter d’associer la première civilisation aux peuples qualifiés de « sémites » par antisémitisme. Or, il n’existe pas de peuple spécifiquement « sémite ». Le véritable nom du peuple sumérien était « Kianuguru-Kenger ». Les noms de Çankırı et Ankara proviennent probablement de « Kianuguru », en lien avec les villes où se sont installés ces peuples après leur dispersion. « Kianuh Guru » signifie « cité du peuple noir » ou « peuple de la terre de Noé ». Il s’agissait probablement d’un peuple d’origine africaine-éthiopienne, donc de peau noire. Le royaume hittite, également appelé « Hatti » ou « Éti », fait partie des descendants dispersés de Sam-Ur. Ces « hommes à la tête noire » sont mentionnés dans le Coran comme étant méprisés par les élites de leur peuple (Hud/27), un mépris qui apparaît aussi dans le récit de Salih et du peuple de Thamud(A’raf/75). Ainsi, le racisme et la xénophobie ont contribué à la chute de cette première société civilisée.

On retrouve également ces influences africaines dans divers termes et concepts historiques : Phrygie (Ifrikiya), Afrique, Aphrodite, etc. Depuis l’Antiquité, l’Afrique a constitué un réservoir de populations pour l’Inde, l’Arabie, l’Iran, la Mésopotamie et l’Anatolie.

La Torah et l’archéologie moderne racontent parfois des légendes différentes, soit pour se confirmer mutuellement, soit pour se contredire. Les scribes de la Torah semblent avoir retranscrit de manière incomplète les récits anciens qu’ils avaient entendus à Babylone (Irak), puis en Assyrie, en Canaan et en Phénicie. En effet, la Torah, dont la rédaction a commencé après 500 av. J.-C., a été écrite par des étrangers récemment arrivés dans la région. Leur langue, un hébreu à la prononciation brisée et imparfaite, était en réalité une adaptation tardive de l’akkadien et de l’araméen qu’ils avaient appris après coup. Dans la Torah, cette grande dispersion est racontée à travers le mythe de la tour de Babel : les hommes, en construisant une tour trop bruyante, auraient provoqué la colère des dieux, qui les auraient alors dispersés et divisés en différentes langues. Ce récit fait probablement référence à une grande guerre civile et, en réalité, décrit la fragmentation de Sam-Ur. Cette dispersion a conduit, bien plus tard, à l’apparition de nombreux groupes aux identités distinctes mais partageant des caractéristiques sociales et culturelles similaires, de la Chine et de l’Inde jusqu’au Caucase, à l’Anatolie, à l’Europe du Sud, à l’Égypte et à l’Afrique. La langue de Sam-Ur n’a jamais été totalement déchiffrée, mais elle a donné naissance à des langues fondamentales telles que l’akkadien, l’araméen, l’avestique et l’assyrien. Ainsi, Sam-Ur, le peuple de Noé, représente la grande catastrophe fondatrice dont descendent toutes les générations et toutes les civilisations ultérieures. Ses répercussions, sous différentes formes, se poursuivent encore aujourd’hui.

À partir du XIXe siècle, certains archéologues modernes ont exploré les terres de Sam-Ur, appelées aujourd’hui Mésopotamie, à la fois pour rechercher des trésors et collecter des renseignements. Beaucoup cherchaient soit à confirmer les récits bibliques en trouvant des preuves, soit, s’ils étaient matérialistes, à les réfuter à l’aide de documents. À partir des inscriptions, tablettes et vestiges de Sam-Ur, d’Akkad et d’Assur, ils ont ainsi produit des chronologies incomplètes et souvent erronées. Quant aux populations locales, qu’elles soient chrétiennes-syriaques, chaldéennes, iraniennes ou musulmanes, elles n’ont jamais pris la peine d’étudier ces vestiges et inscriptions dans leur langue et leur logique d’origine. Cette indifférence a permis aux étrangers, qu’ils soient Juifs ou archéologues occidentaux (qui, eux aussi, sont des étrangers à la région), de réécrire l’histoire de la région et des religions en fonction de leurs propres intérêts.

2-Hammurabi – Prophète Ibrahim, Babylone – Assur et Moïse

La deuxième plus grande catastrophe historique de tous les temps est la destruction d’Assur vers 1250 av. J.-C. par l’invasion des peuples indo-iraniens, notamment les Élamites. Assur signifie « la ville-pays située au nord d’Ur » (Ur étant la première véritable ville-pays située près de Bagdad), et correspond à Ninive-Mossoul sur les rives du Tigre. Après le Déluge, la deuxième grande civilisation fut celle d’Agade-Akkad-Ad et sa continuation, Thamoud-Madayin. Ensuite, la troisième grande civilisation, Babylone-Assur, fut fondée par Hammurabi, identifié ici à Abraham. Cette civilisation couvrait la région de l’Iran occidental, Bassora, Bagdad, Mossoul, Diyarbakır, Alep, Damas, Urfa, Antioche et la Palestine.

Hammurabi-Abraham, surnommé « Père du pays de la justice/de la miséricorde/de la paix » (Abu Ur Rahm-), instaura le premier État basé sur les lois, l’ordre et la paix. Il unifia toutes les cités-États de son époque, y compris Babylone, Assur, Mari, Élam, Uruk, Nippur, Madayin, Alep et Damas, mettant fin aux guerres civiles et établissant une longue période de paix.

Après l’invasion des puissances indo-iraniennes vers 1300 av. J.-C., la civilisation Babylone-Assur se déplaça et se reconstitua progressivement en direction de Harran, Urfa (Ur-Ruha), puis Ur Shalem (Jérusalem-Illyos) et enfin l’Égypte (Mis-Ur, la « nouvelle ville »). Durant toute cette période, qui correspond aux époques d’Ismaël, Isaac, Jacob, Joseph et Zacharie, il n’existait pas encore de communauté juive. De même, les peuples appelés « Arabes » n’avaient aucun lien avec Abraham et Ismaël ; ils étaient en réalité composés de diverses tribus venues d’Inde et d’Afrique, mais cela relève d’un autre sujet.

Après Abraham, l’Irak fut envahi par des peuples indo-iraniens dirigés par Feridoun-Pharaon (connus dans l’histoire sous le nom d’Élamites ou Alimu). Ces envahisseurs asservirent les Babyloniens et les Assyriens. Moïse, dont le nom Mose signifie « fils des eaux », mena une révolte contre cette oppression et fit migrer les survivants assyriens à travers un vaste territoire allant d’Alep, Hatay et le Liban jusqu’à Jérusalem et l’Égypte actuelle. Plus tard, il revint combattre les envahisseurs. (L’histoire personnelle du roi fondateur d’Akkad-Assur, Sargon, mentionne également sur des tablettes qu’il fut abandonné dans le fleuve Tigre lorsqu’il était enfant.) Cet événement correspond à la bataille de Qadesh en 1250 av. J.-C. et est raconté sous forme de mythe dans l’histoire de la guerre de Troie. Cependant, la véritable Troie désigne Tripoli ou Tyr au Liban, et non la Troie de Çanakkale, qui fut une invention de l’archéologue allemand Schliemann. À cette époque, l’Anatolie occidentale n’avait ni la population ni les infrastructures nécessaires pour le commerce maritime. La civilisation ne s’établit dans cette région qu’après la dispersion de l’Empire assyrien-ninivite-ionien à la suite de la grande guerre de Troie au Liban.

Ce conflit est également décrit dans la Torah et le Coran sous le récit de Moïse et de l’Exode. Homère, influencé par la tradition iranienne et par des auteurs tels que Ferdowsi, a raconté cette période tragique sous une forme masquée dans l’Iliade et l’Odyssée, en changeant les noms et les lieux. L’Iliade (Illya-Illyos) fait référence au véritable nom de Jérusalem, qui signifie « la cité de Dieu » (El). Après la guerre de Troie, la paix y fut conclue, ce qui lui valut le nom d’Ur Shalem, « la ville de la paix ». Quant à l’Odyssée, elle désigne en réalité Urfa.

L’archéologie moderne a enregistré cette guerre sous le nom de bataille de Qadesh. En réalité, Qadesh est Jérusalem. Cependant, les parties en conflit ont été répertoriées comme les Hittites et les Égyptiens. Or, les Hittites et l’Égypte étaient des provinces d’Assur, alliées, et leur ennemi commun était les envahisseurs indo-iraniens. Dans la Torah, le pharaon est présenté comme un des protagonistes de cette grande guerre mondiale. Mais en réalité, Pharaon est Feridoun, le roi d’Iran. Moïse, quant à lui, n’est pas un nom propre mais signifie simplement « fils ». Dans l’histoire, il est identifié comme Ramsès-Ra Mose, un véritable héros dont l’identité a été falsifiée afin de dissimuler le rôle de l’Iran, le faisant passer pour un roi égyptien. Il n’existe aucun enregistrement antique égyptien mentionnant le titre de roi sous le nom de Pharaon (en anglais Perohe). Pourtant, les archéologues modernes, influencés par ce mensonge de la Torah, continuent de le répéter. La plus grande falsification historique des Perses et des Iraniens a été de cacher leur implication dans cette guerre décisive et de transformer Moïse en un personnage fictif. Ce dernier est ainsi devenu une figure légendaire et a été ultérieurement reconstruit comme le prophète fondateur du judaïsme.

Les archéologues, quant à eux, persistent à attribuer les statues de Ra Mose, représentant un homme tenant un bâton, à Pharaon Ramsès III et cherchent désespérément la trace du Moïse imaginaire dans la mer Rouge ou le désert du Sinaï.

Ra Mose signifie « fils de Ra », à l’image des noms modernes comme Abdullah, Abdurrahman, Nurullah ou Feyzullah, qui établissent un lien avec Dieu ou des figures sacrées. Ramsès sauva son peuple de l’invasion iranienne et mena un exode, tandis que Feridoun-Ferrohen, roi des Élamites d’Iran, poursuivit son armée avant de se noyer dans l’Euphrate ou l’Oronte.

Après vingt ans de guerres dans la région syro-libanaise, Ra Mose transféra Assur en Égypte et refonda l’Égypte antique telle que nous la connaissons. Dans les archives anciennes, le dieu fondateur de l’Égypte est nommé Osiris, qui signifie en réalité Asuris – c’est-à-dire « l’Assyrien ». Isis, quant à lui, pourrait correspondre à Moïse. Des siècles plus tard, les conquêtes d’Alexandre, puis des Romains et enfin de l’Empire ottoman sous Yavuz Sultan Selim, ne furent que la répétition de cette première grande guerre.

La première fragmentation de l’Assyrie constitue l’événement le plus marquant du cours de l’histoire. Pour faire une analogie, l’Assyrie était le premier empire mondial de l’Antiquité, l’équivalent de l’Empire anglo-saxon (Angleterre-États-Unis) aujourd’hui. Tout comme cet empire, l’Assyrie fut une puissance pionnière, créative et organisatrice dans les domaines de l’État, de la politique, de la science, de l’architecture, de la religion, de l’art, de la technologie et du commerce. Mais, à son apogée, elle s’effondra sous le poids de sa propre corruption, devenant le premier État tyrannique à organiser l’exploitation, les génocides, les massacres, la répression et la violence.

Le récit coranique de Moïse décrit en réalité l’Assyrie. Il relate les traits à la fois pieux, opprimés et innocents du peuple assyrien – identifié comme les douze ou dix grandes tribus – mais aussi ses aspects capricieux, ingrats, cruels, versatiles et opportunistes, en guise d’avertissement. L’épisode du Veau d’or illustre comment les marchands indiens, installés en Assyrie pour y faire commerce, réussirent à manipuler les Assyriens même lorsqu’ils étaient réfugiés. Samiri signifie « Samaritain », c’est-à-dire un Irakien, et à cette époque, l’Irak (Uruk) regorgeait de marchands indiens. Il est probable que certains d’entre eux aient suivi RaMose dans son exode. Leurs descendants vivent encore aujourd’hui à Naplouse sous le nom de Samaritains. Contrairement au récit de la Torah, l’exode de Moïse ne s’est pas fait de l’Égypte vers la Palestine via la mer Rouge et le Sinaï, mais en sens inverse : de Ninive-Assyrie vers Harran, Urfa, Antioche et le Liban, avant d’atteindre Jérusalem et l’Égypte. La mer où Moïse et le pharaon se seraient noyés ne serait donc pas la mer Rouge, mais probablement l’Euphrate près de Mari ou l’Oronte près d’Antioche. Le mont Sinaï correspondrait aux monts Anti-Liban, et la vallée de Tuwa serait en réalité Tyr, Sour ou Tripoli du Liban. Tant que l’on cherchera des traces au mauvais endroit, elles resteront introuvables !

Après cette fragmentation traumatique de l’Assyrie, les peuples dispersés à travers toute la région ont transmis cet événement à leurs descendants sous forme de récits, légendes, mythes et traditions religieuses. Jonas de Ninive (Yunus) fut le précurseur des écoles fondées pour préserver la mémoire des douze grandes tribus assyriennes qui s’étaient établies dans la région égéenne et les îles. La civilisation connue sous le nom de « philosophie grecque » repose en réalité sur l’héritage assyrien, babylonien et égyptien. Les douze colonies grecques de la mer Égée étaient en réalité les douze tribus assyriennes – les Israélites – ou encore les Ioniens (Ionnes), qui sont en fait des Assyriens. Quant à l’Égypte antique, elle est l’œuvre de Moïse-Ramsès, qui y trouva refuge après la guerre.

L’invasion de l’Assyrie, l’exil de son peuple et la grande guerre qui dura plusieurs décennies déclenchèrent une série de séismes majeurs en raison des failles tectoniques de la région, entraînant la destruction de nombreuses villes. Les récits coraniques de cités anéanties par la colère divine sont en réalité des descriptions de ces tremblements de terre survenus durant cette première guerre mondiale antique. Si l’on met en parallèle ces événements avec l’invasion de la Syrie en 2011 et les séismes du 6 février 2023 qui ont frappé onze villes de l’ancienne Assyrie, on perçoit une ironique répétition de l’histoire et on comprend mieux la chute initiale de l’Assyrie. D’autant plus que les grandes failles de Hatay-Alexandrie et Hatay-Jéricho ne se sont pas encore rompues. De même, les catastrophes du récit de Moïse – maladies, invasions d’insectes, famines – ne sont que des conséquences de cette période de chaos. Ainsi, entre 1250 et 1220 av. J.-C., cette guerre, accompagnée de catastrophes et de séismes, fut le premier conflit mondial et la première grande tragédie de l’histoire, laissant des répercussions pour l’éternité. À tel point que la période allant de 1200 à 900, voire 700 av. J.-C., est qualifiée d’Âge sombre, car la population avait été décimée, la civilisation détruite, les survivants dispersés, ne laissant presque aucune trace. Comme les Première et Deuxième Guerres mondiales du XXe siècle, qui bouleversèrent la planète et redessinèrent le monde, cet événement influença les deux mille années suivantes de l’histoire humaine. Durant tout ce siècle de désolation, il n’existait toujours pas de peuple juif en tant que communauté distincte (tout comme aucun peuple moderne n’existait sous sa forme actuelle). En effet, les peuples se transforment environ tous les mille ans, changeant de langue, de religion et de territoire.

3-Salmanasar-Salomon et la guerre de Troie-Qadesh

Le troisième grand traumatisme historique : La destruction d’Assur par les Perses en 538 av. J.-C., après sa renaissance

Environ deux à trois siècles après sa première destruction, Assur connaît une renaissance sous le règne du roi Adad-Nirari, identifié dans la Torah sous le nom du roi David. Vers 900 av. J.-C., il réussit à unifier son royaume et à vaincre les envahisseurs iraniens (connus dans la Torah et le Coran sous les noms de Talout et Jalout, et sous ceux de David et Goliath dans la Bible). Son fils Salmanasar, connu sous le nom de Salomon dans la Torah (Slomo) et de Souleymane dans le Coran, poursuit son œuvre. Il établit la capitale à Ninive et restaure la domination assyrienne sur la Mésopotamie, le golfe Persique, l’Anatolie (Hittites, Urartéens, Lydiens) ainsi que sur le bassin méditerranéen, incluant le Liban, Jérusalem et l’Égypte.

À cette époque, il n’existe toujours pas de peuple juif tel qu’on le conçoit aujourd’hui. De plus, il n’existe pas de temple de Salomon à Jérusalem, contrairement à ce que prétendent certaines traditions. Le palais somptueux de Salmanasar se trouve à Ninive, tandis que la structure qualifiée ultérieurement de « temple » est en réalité la ziggurat de la ville de Nippour, près de Bagdad. Construite à l’époque de Hammourabi (associé à Abraham), cette ziggurat servait de maison commune. Elle accueillait les orphelins, les veuves, les pauvres et les migrants et était entretenue grâce aux dons, aux sacrifices et aux taxes collectées par la communauté. C’était un lieu de solidarité, où la population se rassemblait pour célébrer les fêtes, débattre des affaires publiques et partager leurs préoccupations.

Avec le temps, ces maisons communes se sont transformées en temples païens, mais elles étaient initialement connues sous le nom de Beit (Bayt, « maison ») dans la Torah et le Coran, ou encore mosquée. Elles étaient qualifiées de « maison de Dieu », non pas au sens d’un bien immobilier divin, mais comme un espace appartenant à tous. Ces lieux étaient sacrés : les crimes, les vols, la médisance et autres actes immoraux y étaient interdits. L’humanité a trouvé dans cette institution un cadre d’évolution sociale et spirituelle. Cette tradition du Beit commun a perduré sous différentes formes : les temples et églises dans les villes antiques, les mosquées dans l’Islam, et plus récemment, les parlements dans les capitales modernes. Le pèlerinage (Hajj) en Islam reprend les rituels anciens liés à cette tradition : la visite du Beit, le partage des sacrifices avec les pauvres, ainsi que la commémoration des valeurs fondamentales de l’humanité.

La Kaaba à La Mecque, bien que considérée comme un vestige unique aujourd’hui, faisait autrefois partie d’un ensemble de maisons communes similaires répandues dans la région du Yémen et d’autres parties de l’Arabie. Elle représente le dernier témoignage de la tradition du Umm al-Qura (la mère des cités) et du Beit sacré, préservée par les musulmans comme un symbole de l’unité humaine et de la spiritualité partagée. Toutefois, aujourd’hui, elle est sous l’emprise d’une tribu d’origine indo-juive, comme les Juifs du désert, et n’incarne plus la pureté du message abrahamique et mohammadien. Le mot Kaaba signifie « direction », et dans la tradition abrahamique, elle représente l’ultime orientation vers laquelle l’homme doit se tourner pour retrouver son essence première. Le pèlerinage (Hajj) symbolise l’abandon de toutes les identités, différences et conflits terrestres pour retrouver la pureté originelle d’Adam. Les maisons sacrées de Beni-Assur, de David et de Salomon existaient dans toutes les grandes cités sous leur domination. Cependant, la notion de temple, telle que conçue par les Juifs, n’a jamais existé dans la tradition monothéiste pure. Le concept de temple est une invention indo-iranienne et païenne.

Jérusalem ne possède ni temple ni aucune trace associée à Salomon. En effet, à cette période (vers 900-800 av. J.-C.), Jérusalem (alors appelée Illios) n’est qu’une petite ville symbolique, une localité insignifiante issue du traité de paix ayant suivi la guerre de Troie-Kadès en 1250 av. J.-C. (D’ailleurs, Jérusalem n’apparaît pas dans la Torah mais dans le Tanakh. Dans la Torah, c’est le mont Garizim, situé à Naplouse, centre des Samaritains, qui est mentionné comme lieu sacré, et non Jérusalem.)

Salmanasar, actif au IXe siècle av. J.-C., domine avant tout les grands centres commerciaux de la Méditerranée, notamment Antioche et les ports phéniciens de Tyr, Sidon, Beyrouth, Tripoli, Baalbek et Byblos. Les cités les plus avancées et stratégiques de l’époque sont Alep, Damas et peut-être Antioche. À cette période, les Juifs ne sont même pas mentionnés car ils n’existent pas encore en tant que peuple structuré. Ils ne sont même pas encore apparus en Inde, leur terre d’origine. Le Coran évoque que les Assyriens (Beni Assur) ont été favorisés à deux reprises et qu’ils ont dominé les autres peuples avant d’être détruits à cause de leur propre corruption (Sourate Al-Isra, versets 4-7). Ce passage ne parle donc pas des Juifs, mais bien des Assyriens. En réalité, les Juifs sont un peuple importé par les Perses après la chute du second empire assyrien, sous Salmanasar. Lors de la destruction d’Assur en 538 av. J.-C., les Perses, issus de la dynastie achéménide (Hamaney), s’étaient d’abord consolidés en Inde, en Afghanistan, en Asie centrale et autour de la mer Caspienne, avant d’envahir la Mésopotamie et de détruire Assur. L’invasion perse englobe les côtes méditerranéennes, l’Égypte et l’Anatolie. Les peuples ioniens (« les peuples de Jonas ») résistent longtemps en mer Égée avant d’être vaincus. Fuyant l’invasion perse, une partie de ces populations traverse la mer Égée pour s’installer dans la région qui deviendra plus tard la Grèce. D’ailleurs, le mot « Yunan » (turc et arabe pour « Grecs ») provient de « Ionia », elle-même dérivée de « Ninive » et du prophète Yunus (Jonas).

Après l’occupation perse, des populations indo-iraniennes s’installent en Grèce et sont appelées Grek (Grecs), tandis que les peuples d’origine assyrienne sont désignés sous le nom d’Hellènes. Le mot « Hellène » vient d’Elanou, qui signifie « sublime ciel », et partage la même racine que Alanya, Alahan, Illios, tous des termes d’origine assyrienne. Pendant cette occupation perse, Darius mène des campagnes jusqu’en Macédoine et en Bulgarie. Malgré de nombreuses résistances, la domination perse dure deux siècles. C’est durant cette période que l’héritage assyro-babylonien et égyptien est maintenu et transmis secrètement à travers des écoles et des cercles initiatiques, en Égypte, en Ionie et en Grèce. Les figures connues sous le nom de philosophes tels qu’Hermès, Anaximène, Thalès, Pythagore, Héraclite, Parménide, Zénon, Socrate, Platon et Aristote sont en réalité des sages qui ont codifié et transmis cet héritage ancestral. La civilisation ionienne et grecque, ainsi que la philosophie et ses écoles, sont en réalité la continuation écrite de la tradition d’Assur, Babylone et l’Égypte, c’est-à-dire de l’héritage d’Abraham, Moïse et Jonas. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les Européens ont soigneusement réécrit cette histoire pour flatter les nationalistes grecs qu’ils encourageaient contre l’Empire ottoman. Dans ce processus, ils ont délibérément occulté les racines orientales de la civilisation grecque et ont transformé cette tradition en un mythe séculier et laïcisé, destiné à s’opposer non seulement à l’Empire ottoman mais aussi à l’Église chrétienne elle-même. La véritable histoire est celle de l’Assyrie, des Beni Israël et de leur héritage authentique.

4-Alexandre le Grand et le monde Gréco-Romain

Le quatrième grand traumatisme historique est la campagne d’Alexandre le Grand. Vers 320 av. J.-C., Alexandre – décrit dans le Coran sous le nom de Dhul-Qarnayn – apparaît comme une figure messianique, un second Moïse et Jésus. Il est le leader des Assyriens unis contre l’occupation iranienne, c’est-à-dire contre les Perses. Alexandre n’est pas macédonien au sens moderne du terme, mais originaire de Jérusalem-Meggido. Meggido est la ville où la guerre de Troie-Kadès a été la plus intense. C’est pourquoi, dans la Torah et le Talmud, cette bataille sert de base au mythe d’Armageddon, la guerre de la fin des temps. Le nom de Macédoine, en réalité, vient des populations assyriennes ayant fui Meggido après l’effondrement de leur empire.

De nombreuses villes du monde égéen, égyptien et grec portent les noms de villes assyriennes, anatoliennes et levantines, en raison de la grande migration des peuples fuyant la destruction de la Mésopotamie et de la Méditerranée orientale. Par exemple : Ugarit-Girit(Crète) / Isis-Assos /Adana-Athènes /Isparta-Sparta /Melid-Milet /Damas-Samosata-Samyrina-Samos-Samson /Jaffa-Éphèse /Assur-Tyr-Syracuse /Nisibis-Magnésia /Édesse-Odessa /Illios/Ilion-Alanya-Lydie .

Ainsi, Alexandre n’est pas un Macédonien de la Macédoine actuelle, mais bien un natif de Jérusalem-Meggido. Avec le soutien de l’Égypte, il organise la résistance contre les Perses, libère d’abord les colonies grecques de l’ouest, puis prend la Syrie, l’Irak et l’Iran, avant d’aller jusqu’en Inde pour détruire le cœur de cette invasion historique. Ce parcours militaire est exactement similaire à la campagne de Yavuz Sultan Selim contre la Syrie, l’Irak et l’Iran.Après Alexandre, la troisième renaissance des Assyriens prend forme avec la fondation de Rome (Uruma-Urmiye), lorsque les survivants assyriens passent de l’autre côté de l’Adriatique et s’organisent en Italie. Rome s’établit une fois pour toutes, et le monde moderne est encore aujourd’hui le produit de cette lutte historique entre Assur, la Grèce, Rome et l’Indo-Iran – une lutte qui se répète et se transforme au fil du temps. Sous Alexandre et l’expansion romaine, les Juifs ne sont qu’un petit groupe divisé, influencé par deux courants opposés : Les Pharisiens (Farsi), alignés sur l’Iran et ses ambitions coloniales. Les Sadducéens, influencés par l’héritage ionien et grec. Politiquement, ils n’ont aucun poids. Au Ier siècle av. J.-C., le roi Hérode et son épouse d’origine iranienne dominent temporairement Jérusalem, mais les Romains finissent par contrôler entièrement la région.

Aujourd’hui, le mur où les Juifs prient et qu’ils appellent le Mur des Lamentations, présenté comme un vestige du Temple, est en réalité une partie du palais d’Hérode. Ce dernier fut sanctionné par les Romains en raison de son alliance avec l’Iran, et son palais fut détruit. Cet événement n’a donc rien à voir avec la religion juive, mais s’inscrit plutôt dans les guerres romano-persanes pour le contrôle des routes commerciales et des ports. Les Juifs fidèles aux Perses furent expulsés de la région entre le Ier et le IIe siècle apr. J.-C., en même temps que d’autres groupes pro-iraniens. Ceux qui restèrent vécurent en petites communautés rurales, en dehors de Jérusalem, sous forme de ghettos. La manipulation de l’histoire et la victimisation exagérée.

Durant la Seconde Guerre mondiale, environ 50 millions de personnes ont péri. Pourtant, l’histoire est racontée comme si seuls 5 millions de Juifs avaient été tués, tandis que les 45 millions d’autres victimes sont totalement effacées. Dans la vision juive du monde, ces non-Juifs sont perçus comme des « goyim », c’est-à-dire des êtres insignifiants, presque des déchets humains. Tout au long de l’histoire, plusieurs peuples ont subi des massacres et des exils, mais seuls les persécutions subies par les Juifs sont mises en avant. Des tribus entières ont été exterminées ou déplacées, mais elles ne sont mentionnées nulle part. Cette centralisation du récit juif est un schéma narratif qui a été intériorisé par tous.

Lors de la conquête de Jérusalem par le calife Omar, l’emplacement actuel de la mosquée Al-Aqsa était à l’abandon, transformé en dépotoir. Omar fit alors appel aux tribus pauvres des environs, leur offrant de l’argent pour nettoyer les lieux, avant d’y faire construire une mosquée. Plus tard, au moment de la reconquête de Jérusalem par Saladin, les Juifs vivaient toujours hors de la ville, dispersés dans les campagnes environnantes. En réalité, jusqu’au XIXe siècle, Jérusalem n’avait pas pour les Juifs la signification idéologique et politique que le sionisme lui a donnée plus tard. Avant cette période, la ville n’était qu’un mythe religieux, une utopie lointaine et irréelle dans l’imaginaire juif. La preuve en est qu’ils appelèrent même Londres et New York « New Kuds », considérant ces nouvelles métropoles comme leurs véritables havres de paix. C’est seulement à partir du XIXe siècle que les sionistes, en réécrivant l’histoire, commencèrent à exagérer leur expulsion de la région par les Romains en 70 et 130 apr. J.-C., la présentant comme une tragédie mondiale et un événement central de l’histoire humaine. Ils transformèrent leur dispersion en un « deuxième exil » et en une « diaspora », instrumentalisant ce récit pour leur propre consolidation identitaire. La manipulation du récit historique par le sionisme Il semble que seuls les Juifs aient su se transmettre de génération en génération, à travers des récits sans cesse renouvelés, l’illusion d’être au centre de l’histoire. Grâce à cette mise en scène permanente, nous continuons encore aujourd’hui à lire et débattre de toute l’histoire comme s’il s’agissait uniquement des Juifs et de leurs adversaires.

Pendant ce temps, nous avons oublié ou minimisé l’histoire réelle : celle des Samaritains, des Assyriens, des Égyptiens, des Ioniens, des Romains, bref, celle de la véritable mémoire et richesse de l’humanité. Au lieu de cela, nous continuons à accorder plus d’importance à la tragédie itinérante de cette minorité marginale qu’à l’héritage des grandes civilisations. Peut-être que ceux qui manquent de quelque chose passent leur vie à l’exagérer pour combler ce vide. Les Juifs, eux, compensent l’absence d’une véritable histoire en imposant la Torah, ses récits fictifs et ses mensonges annexes aux chrétiens, aux musulmans, aux socialistes et aux athées. Et ce, avec une telle insistance qu’ils ont fini par faire de leur version une vérité imposée au monde entier.

Israël-Assyrie et Ezra

Le mot Israël est en fait l’Assyrie, qui est le sujet central de ces grandes ruptures historiques. Le Coran corrige avec insistance les récits de l’Ancien Testament qui parlent d’Israël sous le nom d’Ezraël et raconte en réalité l’Assyrie. Il affirme à plusieurs reprises que les prophètes et messagers mentionnés n’étaient ni juifs ni chrétiens. L’Assyrie n’est pas évoquée comme un simple récit historique, mais comme un empire fondamental de l’Antiquité, servant de parabole exemplaire et édifiante pour toutes les époques.

Dans les récits coraniques d’Ibrahim, d’Isaac, de Jacob, de Joseph, etc., il n’est jamais question des Enfants d’Israël. L’expression « nation d’Ibrahim » désigne les croyants de l’époque de Hammourabi, qui régnait sur Sumer, Babylone et l’Assyrie. Jacob et les descendants de Jacob représentent la continuité de cette nation d’Ibrahim. L’Assyrie existait alors comme ville, mais n’était pas encore un empire. Ce n’est qu’avec le roi Sargon (Šarru-kīn) et ses successeurs que l’Assyrie, puis l’Égypte, sont devenues de grands empires.

C’est dans ce contexte que Moïse est apparu. L’expression Beni Asur, qui désigne les Assyriens, se réfère ici au fait que Moïse sauva les peuples assyriens captifs de l’invasion iranienne et les emmena en Égypte, avant de mener une grande guerre contre les armées de Feridun, roi des Iraniens. Le récit de la captivité babylonienne dans l’Ancien Testament est en réalité l’histoire de l’exode des Assyriens dirigés par Moïse. Cependant, lors de la seconde période assyrienne, lorsque Nabuchodonosor (Nebi Hıdırnasır), petit-fils de Salmanazar et assistant du prophète Khidr, expulsa les colonies iraniennes de la région de Phénicie et Jérusalem, ces événements ont été fusionnés pour fabriquer un récit dramatique. Ainsi, le Livre de Jérémie dans l’Ancien Testament, qui raconte la captivité babylonienne sous Nabuchodonosor, a inspiré l’opéra Nabucco du musicien italien Verdi en 1856. Ce récit biblique combine l’exode des Assyriens vers 1200 av. J.-C. avec l’expulsion de certaines colonies iraniennes sept siècles plus tard, en y ajoutant des éléments de L’Iliade d’Homère et en transformant Zekerya en roi juif et Ismaël en traître. C’est une construction historique mensongère élaborée.

Dans le Coran, l’accent n’est pas mis sur des faits historiques, mais sur les leçons morales à tirer de ces grandes luttes. Les récits de Moïse ne mentionnent jamais le mot « juif ». Les termes Yehudi et Hadu désignent plutôt les Juifs de la région de Canaan à l’époque de Jésus et les Juifs de Médine à l’époque du prophète Mohammed. Cette distinction subtile a échappé aux commentateurs musulmans influencés par l’Isra’iliyyat. Le remplacement du concept d’Assyrie par Azra-Ezra est apparu à partir de 500 av. J.-C., lorsque les Perses ont installé de nouveaux peuples dans la région, occupant les territoires assyriens et adaptant leurs noms et croyances au contexte local. Il ne s’agissait donc pas d’une déportation juive, mais de la fondation du premier Israël par les Perses. Ceux-ci ont amené des groupes hindous appelés plus tard « Juifs » depuis les régions du Yehudya, Calcutta, Cochin-Kerala et Mumbai-Maharashtra pour coloniser les villes assyriennes.

Les Perses ont confié les activités commerciales aux Juifs, les opérations militaires aux tribus guerrières nomades de la Caspienne et d’Asie centrale, et l’administration politico-religieuse aux élites perses. Ce modèle de colonisation a des parallèles contemporains, tels que les efforts de Theodor Herzl au début du XXe siècle pour établir une population juive allemande en Palestine, la création d’Israël au milieu du XXe siècle par les Britanniques, les Américains et les Russes, ou encore l’action de Qassem Soleimani, un « Ezra moderne », qui a recruté des chiites pauvres d’Afghanistan et du Pakistan pour les envoyer combattre et s’installer en Syrie et au Yémen.

Terre Promise et Peuple Élu

Dans l’Ancien Testament, le terme Rab désigne en réalité le roi perse Cyrus (Kiyroush). Rabbsignifie « seigneur » ou « roi » et peut aussi être utilisé pour Dieu, en tant que maître suprême de l’univers. Cependant, dans l’Ancien Testament, il fait référence à Cyrus, qui est le véritable Rab des Juifs, c’est-à-dire celui qui les a fait émerger sur la scène de l’histoire. La Terre Promise correspond aux terres assyriennes que Cyrus leur a promises en échange de leurs services.

Le Coran ne mentionne pas la Terre Promise, mais parle plutôt des « terres bénies par Dieu », qui correspondent au Croissant Fertile, c’est-à-dire à l’Assyrie. Quant à l’idée du Peuple Élu, elle désigne en réalité le peuple choisi par Cyrus, à qui il a confié une mission particulière et promis une domination régionale. D’ailleurs, les Perses ont fait des promesses similaires à chaque groupe qu’ils ont amené dans la région. Cette idée n’a donc aucun rapport avec Dieu ! dieu n’est pas un roi qui choisirait un peuple pour en faire des serviteurs des autres. (Dans le Coran, il n’existe pas non plus de peuple maudit. Dieu ne maudit pas des peuples ou des individus en tant que tels, mais il maudit les comportements qui les déshumanisent, tels que les meurtres, l’exploitation, les massacres, l’injustice et la corruption. Ainsi, les musulmans qui commettent de telles actions sont eux aussi touchés par cette malédiction. Désigner un peuple entier comme ennemi éternel est contraire à la foi islamique et à l’éthique de justice d’Ibrahim.)

Le Dieu juif, leur Rab, n’est autre que Cyrus. Les Perses et les Aryens, à l’instar d’Iblis, se considèrent toujours comme des êtres supérieurs et choisis, tandis qu’ils perçoivent les autres comme des goyim, des barbares, des êtres inférieurs destinés à être leurs esclaves. Ce sont eux qui ont inventé le racisme. Les Juifs, par habitude, ont toujours appelé Rab les rois qui les protégeaient. Le titre de Hammurabi – père de la justice – a ainsi été attribué à Cyrus, qui s’est emparé du territoire hérité d’Ibrahim. (Dans le Coran, certaines mentions de Rab ou Melek dans les récits des prophètes et messagers renvoient en réalité à des rois, souverains ou autorités politiques de l’époque. Lorsqu’ils sont utilisés dans un sens abstrait, Rabb désigne Dieu et Melek fait référence aux anges.) Aujourd’hui, les Juifs ont un Rab moderne : les États-Unis.

À l’origine, les Juifs n’avaient ni religion, ni croyance, ni même d’identité ethnique propre. Comme les Tsiganes d’origine indienne (qui, d’ailleurs, vivent souvent à proximité des ghettos juifs dans différentes régions), ils n’avaient pas de liens culturels profonds avec les peuples locaux. Leur origine remonte aux anciens peuples d’Élam, d’Akkad, de Ad et de Thamud, qui s’étaient dispersés jusqu’en Inde. Là-bas, ils étaient perçus comme des étrangers et étaient mal intégrés aux populations locales. Il est probable qu’ils aient appartenu à la caste inférieure du système indien, celle des parias, les sans-nom, vivant dans l’humiliation et nourrissant une profonde rancune contre la majorité humaine.

Ces groupes ont été amenés dans la région lors de l’invasion perse de 538 av. J.-C. pour occuper les villes assyriennes, massacrer leurs habitants, les expulser et administrer ces territoires au nom des Perses. Les Juifs furent ainsi la première colonie rafidite installée par l’Iran dans la région. Leur chef, Ezra, a donné son nom au groupe qui s’est ensuite constitué en peuple : Azra-Izra-El.

Iblis-Satan-Baal-Aâli

Le suffixe El était utilisé en Akkadien, Babylonien et Assyrien comme l’un des noms de Dieu. Il signifiait le Sublime, le Grand, le Premier Créateur. Chez les Sumériens, il était appelé Ea, chez les Grecs Zeus, en Égypte An-On (Adon/Amon), et à Rome Io-Jupiter. Avec le temps, ce nom est devenu El, Elah, Ilah, Allah, désignant Dieu. Babel signifie « la porte de Dieu ». De même, dans des noms comme Samuel, Mikaël, Djibraël, le suffixe -El relie l’individu à Dieu, signifiant « serviteur de Dieu », « fils de Dieu » ou encore « associé au soleil, à la lune, aux étoiles ». Ezraël est le nom que s’est donné un groupe de Juifs, d’abord installés en Babylonie, puis transférés à Phénicie-Kanaan pour s’emparer des richesses et des privilèges hérités du royaume de Salomon.

À partir de -400, sous le règne du roi perse Darius, de nouveaux Juifs sont amenés dans la région depuis la Judée antique de l’ouest de l’Inde, via Bassorah et le Yémen. Progressivement, ils sont appelés Hadu, Yehadu, Yahudi, Yhdi, etc. Ces nouveaux arrivants entrent en conflit avec les Juifs babyloniens installés plus tôt. Ces luttes internes sont perceptibles dans l’Ancien Testament à travers l’opposition entre les époques d’Elohim et de Yhwh, ainsi que dans le Talmud avec la division entre Pharisiens (Farsi, terme dérivé de Perse) et Sadducéens.

Elohim (El-ahe, Ilah, Allah, Ilahs – les Juifs prononçaient souvent les mots de façon déformée, étant étrangers à la région) était utilisé en Babylonie, tandis que Baal était en usage en Phénicie. Baal était en réalité le roi élamite Alulim-Apaalu. En archéologie, il est identifié sous les noms Apillu, Apollon, Alilum, Allalat. Dans les croyances rafidites, le nom Ali dérive de Baal et n’a aucun lien avec l’Imam Ali. Tous les rafidites – comme les Nusayrisd’origine indienne – gardent ce secret. Tout comme Asurel-Azraël, la ressemblance entre Alulim et Ali est une preuve du profond taqiya (dissimulation) des groupes indo-iraniens.Baal (Ebaal) signifie « Dieu-Père » ou « Père-Dieu », équivalent de « Allah le Père ». En réalité, c’est lui qui est désigné comme Iblis dans le Coran. Le Diubolos des Grecs (Deu-Bolos, Deu-Zeu-Teo, où Deu signifie Dieu) est aussi cet Iblis. C’est à cause de Baal que les Yézidis, un groupe religieux originaire de la ville iranienne de Yazd, adorateurs de Yezdan(autre nom de Baal), sont accusés de vénérer Satan. Dans leur croyance, le nom véritable de Dieu est interdit de prononciation, par taqiya.

Sous Cyrus (Kiyroush), un gigantesque temple fut construit en l’honneur de Baal dans la ville de Baalbek (Liban), après l’invasion perse. Ce temple est en réalité celui que les Juifs recherchent à Jérusalem, sous le nom de Beit HaMikdash (« Maison Sacrée ») ou Beit Adonaï-Adan. Adanu-Adonaï, sous l’invasion égyptienne, devint Adon-Aton, et sous l’influence perse, ce nom servit pour désigner certaines villes conquises : Adana (Turquie) et Athènes (Atina en turc). Ce concept vient du peuple d’Ad.

Le temple de Baalbek ne fut donc pas construit par Salomon, mais par Cyrus après son invasion de la région. Ce modèle de temple fut aussi reproduit à Persépolis et dans plusieurs cités égéennes sous occupation perse. (Aujourd’hui encore, Baalbek est sous le contrôle du groupe paramilitaire Hezbollat, une force masquée chiite soutenue par l’Iran. En réalité, le sud du Liban est la nouvelle Israël de l’Iran.)

Le fils de Baal, Deubaalos (Iblis), est connu sous le nom de Set, d’où vient Satan. Dans la littérature iranienne et juive, il est appelé Shit. Dans la mythologie iranienne, le personnage de Djamshid est en réalité ce Shit, et le mot Satan désigne sa lignée.

Après l’invasion perse de l’Égypte, les Égyptiens ont commencé à nommer leur dieu du mal Seth-Seti. Dans l’Ancien Testament, Shit est mentionné comme le fils d’Adam, mais il n’apparaît pas dans les sources islamiques. L’Iran est le véritable berceau d’Iblis et de Satan : ces noms ne désignent pas de simples concepts abstraits, mais bien des rois indo-iraniens et leurs descendants.

L’Inde et l’Iran sont des usines à théologie et mythologie. Ils transforment toute l’histoire en légendes, mythes et épopées, les manipulent selon les besoins politiques du moment, et les enregistrent dans les récits officiels. Grâce aux prêtres (mogh, magus, mollahs, sorciers), ainsi qu’aux daï, cheikhs, derviches, pères spirituels et ancêtres, ces récits sont ensuite propagés oralement dans toutes les régions conquises.

Dans les croyances zoroastriennes, Ahriman, le dieu du mal, représente en réalité le second visage caché de l’Iran. À travers ce concept, l’Iran projette ses propres caractéristiques et diabolise toutes les forces, croyances et entités qui lui sont opposées. Cette instrumentalisation diabolique de Satan constitue en elle-même un acte de shirk(associationnisme), et lorsque le Coran condamne les mushrikun, il désigne en réalité ceux qui croient en ce dieu iranien du mal comme une force équivalente au vrai Dieu.

Dans l’histoire des religions, aucune autre croyance ne repose sur une dualité de divinités aux pouvoirs égaux, comme celle d’Ahura Mazda (Hormuzd/Yezdan) et de son opposé Ahriman. Le mushrik est celui qui associe une autre divinité à Dieu, et cette notion s’applique spécifiquement aux Iraniens qui vénéraient ces deux forces opposées, égales en puissance. Dans les croyances païennes et animistes, il existe un dieu suprême assisté par des divinités secondaires, un fils, une fille, une épouse, etc., mais aucune d’elles n’est considérée comme égale au dieu principal. Ainsi, le terme mushrik ne concerne que les traditions dualistes iraniennes.

De même, dans le Coran, l’enfer symbolise la destinée des mushrikun, c’est-à-dire ceux qui vénéraient Ahura Mazda et qui adoraient le soleil, le feu et la lumière. Ils seront réunis dans l’au-delà avec ce qu’ils adoraient. Quant au paradis, il représente une inversion symbolique : il annonce la confiscation de la royauté et du faste dont jouissaient les élites indo-iraniennes aux dépens des classes inférieures, pour redistribuer ces privilèges aux opprimés.

Le Coran ne peut être véritablement compris que s’il est lu comme un rejet historique et géographique du modèle indo-iranien.

YHWH – Yahvé – Yahya

Le concept de YHWH – Yahvé, dont la prononciation était interdite, correspond en réalité au véritable nom de Jésus : Yahya (Jean). Les Juifs introduits plus tard dans la région, après l’assassinat brutal de Yahya (Jean-Baptiste), chef spirituel des Juifs mosaïques du Ier siècle av. J.-C., ordonné par le roi Hérode et sa femme, ont vu les populations locales commencer à vénérer ce personnage comme un sauveur, un messie. En réaction, les chefs religieux juifs ont affirmé, notamment dans le Talmud, que le véritable nom de leur Dieu était YHWH – Yahvé, mais qu’il ne devait pas être prononcé. Ils ont ainsi restauré leur Torah en intégrant cette appellation.

Ainsi, YHWH – Yahvé n’est autre que le nom du messie réincarné des Juifs, celui qui, à la fin des temps, reviendra pour les sauver. C’est pour cette raison que certains Juifs, à l’instar de certains chiites (avec lesquels ils partagent des similitudes doctrinales), ont systématiquement rejeté et persécuté tous ceux qui se sont proclamés messie : Yahya (Jean-Baptiste), Jésus, et plus tard Sabbataï Tsevi. Par conséquent, les chiites iraniens partisans du mahdisme perçoivent l’État islamique d’Iran, tout comme les Juifs messianiques voient Israël, comme des entités établies avant l’avènement du véritable Messie, retardant ainsi sa venue.

Tout au long de l’histoire, après chaque catastrophe majeure, l’humanité a cherché un rédempteur divin (redeemer), croyant que le grand sauveur de chaque époque – Noé, Abraham, Moïse, Jésus – réapparaîtrait dans une période apocalyptique. Cette croyance en un Messie – Mahdi a ses origines dans la réincarnation hindoue et le culte de Krishna, qui ont été intégrés dans le zoroastrisme iranien, puis repris par le christianisme et le chiisme islamique. Cependant, cette conception messianique n’a aucun lien avec la tradition hanif d’Abraham, ni avec le mosaïsme ou l’islam.

Hébreu – Hébron

D’autre part, le terme hébreu (Ivri en hébreu) s’est imposé en raison de la colonie juive installée par les Perses dans la ville d’Hébron (aujourd’hui Al-Khalil) près de Jérusalem. Ainsi, le mot hébreu vient de Hébron et non d’Abraham (Avraham/Avram), contrairement à ce que prétendent les Juifs.

En résumé, le judaïsme est une identité hybride et schizophrénique, résultant de la fusion, sur plusieurs siècles, des vestiges des invasions iraniennes avec les traces de la foi mosaïque assyrienne et des croyances indo-iraniennes. Ce n’est ni le mosaïsme, ni l’héritage des fils d’Israël, ni une tradition liée à Abraham, Isaac, Ismaël, Jacob, Joseph, Moïse ou Salomon. Il n’a aucun rapport avec le monothéisme ni avec la véritable essence de la religion.

Le judaïsme comme tragédie colonisatrice

Ces racines historiques sont en réalité des fictions habilement inventées bien plus tard par les mogu (mogh en persan, signifiant mage-devin) et les prêtres-haham perses. Ces hahams, appelés aussi prêtres (kohen), n’étaient en réalité que des bergers politiques et des rois vassaux conduisant leur communauté. Le mot prophète (paygâmbar) en persan a un sens similaire et, c’est à travers l’influence iranienne que les Turcs et les Kurdes ont adopté ce terme pour désigner les rasûl et nabî de l’islam. Pourtant, les concepts de nabî et rasûl sont fondamentalement distincts.

Ces hahams, prêtres et pseudo-prophètes avaient différentes missions selon la Torah. Beaucoup d’entre eux étaient en réalité des marchands et des usuriers, opérant à partir des synagogues (havra), qui faisaient office de véritables banques. Ayant assimilé divers rituels et croyances locales, ces religieux ont maintenu la communauté juive soudée à travers des récits mythologiques qu’ils ont eux-mêmes écrits. Après la domination perse, puis romaine, et dans chaque pays où ils se sont dispersés, ils ont encouragé leur peuple à se spécialiser dans des professions stratégiques leur garantissant sécurité et influence : médecine, textile, finance, commerce et usure.

En s’enrichissant et en tentant de contrôler les sociétés qui les accueillaient, ils ont souvent suscité des réactions violentes, entraînant leur expulsion ou leur extermination. Cette dynamique tragique a été internalisée par la tradition juive à travers les récits de la Torah et du Talmud, perpétuant ainsi un cycle de victimisation et de résilience.

Comme ils exerçaient principalement dans le commerce, les Juifs avaient un niveau d’alphabétisation supérieur à celui des peuples environnants. Leurs hahams ont alors compilé tout ce qui existait en termes de croyances, de mythes, de légendes et d’épopées de la région, puis ont d’abord transmis ces connaissances aux rabbins perses sous forme de rapports d’intelligence religieuse. Avec le temps, ces récits ont été adoptés comme des textes sacrés et transformés en leur propre livre saint.

Le texte de la Torah regorge d’ailleurs de récits emplis de haine envers les autres peuples et incitant à la guerre perpétuelle. Elle contient également de nombreuses anecdotes ridiculisant les croyances mosaïques originelles : Noé aurait couché avec ses filles, Abraham aurait offert sa femme à un roi, Jacob aurait trompé son frère, David aurait séduit la femme de son général, Salomon aurait été un roi despote, polygame et idolâtre, etc.

En réalité, ces écrits ressemblaient initialement à une propagande anti-mosaïque et anti-abrahamique. C’est pour cette raison que la tradition juive a développé une herméneutique complexe (Tafsir), visant à réinterpréter et à remodeler constamment ces textes pour leur donner un sens plus acceptable. Car, lus de manière littérale, ils apparaissent comme des récits étranges, effrayants et totalement dénués de toute essence divine.

Le Coran et la falsification du judaïsme

Le Coran ne dit jamais que la Torah a été donnée à Moïse, mais qu’un livre lui a été révélé. Ce sont les Juifs, bien plus tard, qui ont présenté la Torah comme le livre de Moïse, et comme il n’existait pas d’autres documents écrits similaires dans d’autres communautés, la Torah a fini par être acceptée comme telle. À l’époque de la révélation du Coran, il est dit : « Nous avons révélé la Torah et l’Évangile », faisant référence aux seuls textes écrits accessibles à l’époque, tout en corrigeant en permanence les erreurs et les distorsions qu’ils contenaient. L’histoire de Jésus dans l’Évangile illustre en réalité une révolte contre cette falsification religieuse et cette exploitation de la foi.

Le cléricalisme institutionnalisé – c’est-à-dire l’organisation de préceptes moraux et de règles sociales (alimentation, mariage, etc.) en un corpus sacré, soutenu par une caste de religieux et des textes prétendument divins, formant ainsi un ghetto séparé du reste de l’humanité et la méprisant en son nom – est une invention indo-iranienne. Le judaïsme en est la forme la plus pure, la plus radicale, la plus obstinée et, pour cette raison, la plus durable. Le christianisme originel (Isevilik) et le mouvement de Muhammad (Muhammedilik) sont apparus à l’origine comme une contestation de cette religiosité organisée. Cependant, avec le temps, sous l’influence des convertis d’origine juive, ils ont eux aussi été institutionnalisés selon le même format juif. Cette perspective impose de réévaluer des figures comme Paul (Pavlus) et Ibn Ishaq sous un nouvel éclairage.

Il est impératif de retirer le judaïsme de la liste des croyances abrahamiques, d’abandonner les termes religions monothéistes, trois grandes religions, peuple du Livre, qui ne devraient en aucun cas inclure le judaïsme. Il faut reconnaître que les Juifs n’ont aucun lien avec Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Salomon ou toute tradition prophétique (Coran, Al-Baqara 140-141 et Al-Imran 67).

De plus, il convient de corriger l’usage du terme Israël lorsqu’il fait référence aux anciens royaumes en utilisant plutôt Assyrie (Asur), tandis que les Juifs eux-mêmes désignent leur propre communauté par le terme Izrail. En outre, il est historiquement faux d’affirmer que les Juifs ont eu un État dans la région de la Palestine, comme le prétendent les récits sur les royaumes d’Israël et de Juda. Ils n’ont jamais laissé de traces, ni de monuments, ni de temple à Jérusalem. Ils n’ont jamais formé une nation homogène.

À l’image de ce qu’ils font encore aujourd’hui, ils ont toujours assuré leur survie par des alliances avec les puissances dominantes, grâce à un réseau de lobbying et d’intelligence économique semblable à celui de FETÖ (Fethullahçı Terör Örgütü). En réalité, FETÖ était une copie et une extension directe de ces réseaux juifs.

D’un point de vue ethnique, bien que leurs racines anciennes soient indo-iraniennes, les Juifs se sont métissés avec toutes les sociétés où ils se sont installés. Ne se suffisant pas de la Torah et du Tanakh, ils ont développé au XXe siècle une idéologie ethno-religieuse fasciste : le sionisme. Le sionisme est en réalité une invention allemande. Au début du XXe siècle, l’objectif était double : se débarrasser des Juifs en Europe et établir une colonie allemande en Méditerranée orientale, alors sous domination britannique. Mais ni le sultan Abdülhamid II ni les Jeunes-Turcs (İttihat ve Terakki) n’ont accepté ce projet. Les sionistes se sont alors tournés vers les Britanniques.

 

Pendant la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni a promis un État à la fois aux Arabes (via le chérif Hussein) et aux sionistes (Déclaration Balfour), mais n’a tenu aucun de ces engagements. Finalement, Hussein a reçu le royaume de Jordanie, tandis que les Juifs ont obtenu un statut de colons en Palestine. L’État d’Israël a été conçu après la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion des États-Unis et de l’URSS, avec l’approbation britannique. Son but était d’exiler les Juifs d’Europe et de Russie tout en créant une base avancée pour les puissances coloniales au Moyen-Orient.

Aujourd’hui encore, Israël n’est qu’un pion dans la stratégie de domination des États-Unis, de l’Europe et de la Russie au Moyen-Orient. Les Juifs y sont enfermés comme dans une cage dorée, utilisés comme un levier de pouvoir, mais dès que leur utilité s’estompera, ils seront dépossédés et persécutés comme les Juifs allemands sous le IIIe Reich, ou comme FETÖ en Turquie. Leur influence économique, médiatique et politique en Occident – notamment dans la finance, la bourse et les fonds d’investissement – n’est qu’un écran de fumée cachant les véritables maîtres du jeu : les États-Unis, l’Angleterre et la Russie. Mais, lorsque leur rôle arrivera à son terme, ils seront abandonnés et sacrifiés comme d’innombrables fois auparavant, devenant à nouveau une tragédie colonisatrice vouée à l’exil et à la destruction.

Les croyances et traditions syncrétiques-râfizies de cette communauté lui appartiennent exclusivement et n’ont aucun lien avec les croyances et valeurs universelles de l’humanité. En ce sens, les Juifs et la communauté israélienne doivent pouvoir vivre dans n’importe quel pays, dans n’importe quelle société, sous la protection égale de la loi, avec la garantie de leur vie, de leurs biens et de leurs croyances. Toutefois, ils doivent être privés de toute possibilité de nuire à l’humanité, de domination, d’agression ou d’ingérence.

Le judaïsme est une identité communautaire et religieuse râfizie d’origine iranienne, au même titre que le yézidisme, le nusayrisme, l’Ehl-i Hak, le babisme, les haschischins, le bahaïsme et le druzisme. Le sionisme, quant à lui, est l’expression moderne, séculière et nationaliste de ce râfizisme. Tout comme le kémalisme turc, l’Apoculuk kurde et le baasisme arabe sont des dérivés et des imitations du racisme aryen-allemand, le sionisme est l’un des courants nationalistes modernes issus du râfizisme occidental. Le racisme indo-iranien-aryen, dans sa continuité satanique ennemie de l’humanité, continue d’empoisonner les sociétés et d’alimenter les divisions à l’époque moderne.

Le véritable enjeu est de comprendre que le récit religieux fondateur du judaïsme est un mensonge et de le rejeter totalement. Cette communauté doit, comme toutes les autres, se mélanger et s’intégrer à l’ensemble de la famille humaine.

Le mosaïsme (musevilik), en revanche, doit être reconnu comme une foi monothéiste individuelle appartenant à la même tradition abrahamique unitaire que les communautés iséviennes (Isevilik, chrétiennes) et muhammadiennes (Muhammedilik, musulmanes). Ainsi, les Juifs qui acceptent cette croyance peuvent être appelés mosaïques. En réalité, les véritables chrétiens et musulmans sont aussi mosaïques et abrahamiques.

Toute personne qui refuse de diviniser un être humain, vivant ou mort, qui rejette toute oppression et toute forme d’exploitation, qui ne vénère ni la race, ni la nation, ni l’argent, ni la luxure, et qui, partout dans le monde, s’oppose aux injustices et aux oppresseurs, appartient naturellement au peuple d’Abraham. Une telle personne est hanif, mosaïque, isévienne et musulmane.

L’humanité – c’est-à-dire la bonté, la justice et la liberté – constitue les valeurs fondamentales du millet-i İbrahim (peuple d’Abraham). Les Juifs doivent être jugés à l’aune de ces valeurs et selon leur appartenance à celles-ci.

En ce sens, les Juifs antisionistes sont en réalité des mosaïques et se situent du côté de l’humanité. Mais tant qu’Israël et le lobby sioniste s’opposent à ces valeurs, ils resteront les ennemis de l’humanité. Peu importe leur étiquette – musulman, chrétien, socialiste, nationaliste, occidental, oriental, turc, kurde, arabe, iranien, russe, européen ou chinois –, quiconque ne respecte pas les valeurs abrahamiques est un hypocrite et un ennemi de l’humanité.

Ceci est le critère immuable et le dernier mot concernant le judaïsme.

 

Sources utilisées :

Introduction à l’histoire des religions, Mircea Eliade, Kabalcı Éditions, 2003

Les sources de l’humanité et les premières civilisations, Şevket Aziz Kansu, TTK Éditions, 1991

Entre mythologie et croyance, Şinasi Gündüz, Etüt Éditions, 1998

Les Sabéens – Derniers gnostiques, Şinasi Gündüz, Vadi Éditions, 1995

Les Chaldéens et les Nestoriens, Kadir Albayrak, Vadi Éditions, 1997

Histoire des religions, Ali Shariati, Kırkambar Éditions, 2001

Moïse et le monothéisme, Sigmund Freud, Bağlam Éditions, 1987

Totem et Tabou, Sigmund Freud, Sosyal Éditions, 1984

Religion et Magie, Claude Lévi-Strauss, Yol Éditions, 1983

L’histoire commence à Sumer, Samuel Noah Kramer, Kabalcı Éditions, 1998

Athéna noire, Martin Bernal, Kaynak Éditions, 1998

Histoire assyrienne, Erol Sever, Kaynak Éditions, 1996

Histoire de Rome, Tite-Live, Archéologie et Art Éditions, 1992

Moïse et le judaïsme, Hayrullah Örs, Remzi Kitabevi, 1982

Mythologie du Moyen-Orient, Samuel Henry Hooke, İmge Éditions, 1995

Grande Encyclopédie des Civilisations illustrée, İletişim Éditions

(Tomes : Égypte antique, Mésopotamie et Proche-Orient, Monde romain, Monde juif, Monde islamique, Grèce antique, Monde indien)

Conflit Est-Ouest dans l’histoire, Université d’Istanbul, Hommage à Semavi Eyice, KızılElma Publications, 2005

La question juive, Karl Marx

Juifs et Arabes, S. D. Goitein, İz Éditions, 2005

Histoire juive, religion juive, Israël Shahak, Anka Éditions

Le dossier du sionisme, Roger Garaudy, Pınar Éditions

La Méditerranée et le monde méditerranéen, Fernand Braudel, tome 1

Œuvres de Hikmet Kıvılcımlı disponibles sur www.comlink.de/demir/kivilcim

www.sevivon.com

www.dunyadinleri.com

Encyclopédie de l’Islam

Le Coran et sa traduction en turc

La Bible

Pour approfondir, les lecteurs intéressés peuvent consulter les articles de Wikipédia sur Sumer, Assur, Babylone, Hammurabi, Salmanasar, Ramsès, Israël, David, Salomon, Élam, Iran, Perse, Cyrus, Alexandre, Homère (Iliade), la Grèce antique et d’autres sujets connexes.

 

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